La
voie normale de ce grand pic est célèbre pour opposer quelques
difficultés aux montagnards et semer le doute dans l'esprit des
néophytes. elle gravit, par un cheminement évident, la muraille
orientale haute de 300 mètres en louvoyant entre les barres rocheuses.
Le terrain est fort raide et demande quelque attention pour éviter de
projeter des pierres sur ceux qui sont en dessous. Il y a surtout ces
trois fameuses cheminées qu'il faudra escalader et désescalader au
retour. Leur difficulté oscille entre II et III, ce qui ne les met pas
hors de portée des randonneurs. Les crampons de fer qui en facilitaient
le passage ont été enlevé, nécessitant un encordement de 30 mètres pour
éviter les mauvaises surprises, notamment à la descente, et
particulièrement à la 2ème cheminée la plus haute, où l'on est obligé
de tenir compte de l'appréhension du vide qui viendra compliquer la
tâche des moins aguerris. Il faudra ajouter la fréquentation excessive
de la voie certains jours d'été et rallonger la durée de la course en
fonction des multiples stations obligées. Le versant oriental reste
longtemps enneigé et plusieurs névés suspendus peuvent présenter un
réel danger, surtout au niveau du Portillon. En hiver, ce versant est
sujet aux coulées de neige.